Notre amie la Tortue furtive de Lobos
18 sept
Fidèles à l'adage "on sait ce qu'on a aujourd'hui mais on ne sait ce qui nous attend demain", nous restons quelques jours de plus au mouillage de Papagayo. Le regard vers le nord, les paysages désertiques de Lanzarote ; vers le sud, le panaroma est semblable sur Fuerteventura. Nous distillons le temps mais nos journées sont bien remplies. La petite crique de Papagayo se prête à merveille au snorkeling et les enfants s'en mêtent plein les yeux. La zone est protégée, les poissons pullulent.
20 sept
Nous regardons la lumière évoluer et changer de couleur les dunes volcaniques qui bordent le mouillage.Stéphane à bord de Yol nous quitte pour Gran Canaria avant de traverser pour les Iles du Cap-Vert. Bonne chance à toi !!
21 sept
Nous traversons le détroit entre Lanzarote et Fuerteventura pour rejoindre le petit mouillage de l'Ile Lobos. Lobos, une île sauvage et protégée où une espèce rare de phoques vivait autrefois. Il n'en reste que 2 petites statues pour acceuillir les touristes venus de Corralejo. Le mouillage est relativement calme et nous sommes 2 bateaux pour la nuit.
22 sept
Lobos est le 3ème volet de notre série de détroits canariens : Estrecho del Rio entre Graciosa et Lanzarote, Estrecho de la Bocayna entre Lanzarote et Fuerteventura et enfin El Rio entre Lobos et Fuerteventura qui nous apparait d'abord par ses longues et hautes plages entrecoupées d'un immense complexe hôtelier, bien carré, bien moche.
Autant notre leitmotiv jusque Madère était de descendre vers le sud, notre arrivée aux Canaries a marqué le début d'un séjour plus onirique et d'un rythme quelque peu dilletante. Un semblant de routine s'installe. Côté CNED, tout va bien, Adrien a bien progressé: une petite fille est une poulette et la femelle de l'âne est une annexe. Raphaël remet en ordre ses cours d'instruction civique: Marianne est la femme de Sarkozy. Pour la 2ème fois, une tortue s'approche du bateau à l'heure du déjeuner. Anne-Gaël croit qu'elle veut communiquer avec nous. On a parfois du mal à savoir quel jour on est.
Cet après-midi, le vent s'est levé et des dizaines de kites et de planches sont sorties sur la grande plage de l'autre côté du détroit que certains traversent d'un long bord. Le spot est superbe. Le ciel est laiteux, l'ambiance électrique et des éclairs zèbrent le ciel une fois la nuit tombée.
23 sept
Le temps est couvert au petit matin, presque frais. Le pont du bateau est recouvert de sable rouge. Je capte quelques news du monde sur RFI. C'est bizarre. Petit Piment, un Dufour 525 arrive au mouillage avec 2 enfants à bord, suivi le lendemain matin de Cataleno, un Venezia 42. La fête des enfants (re-) commence.
24 sept
La nuit a été très noire et très étoilée. L'après-midi est consacrée à la réparation du panneau solaire tribord avec l'aide de Laurent (Cataleno). Les vedettes font la queue et se succèdent le long de la petite digue pour vomir un flot de touristes. Le soir, le mouillage se vide, le silence se fait et nous nous retrouvons tous sur un bateau voisin.
25 sept
Ballade et baignade dans le lagon, la plage est déserte. Nous partageons la journée avec Catanelo qui sert de maison à Laurent, Anne-LAure et leurs 2 enfants qui vivent sur la mer depuis une dizaine d'années.
25 sept
On remet les voiles, le bateau frétille, la coque glisse sur l'onde et nous envoyons le spi pour rejoindre Puerto del Castillo où ne nous arrêterons finalement pas faute de place. Nous mouillons donc dans la eptite anse de Pozzo Negro, nous sommes seuls, face à quelques petites maisons blanches et des falaises volcaniques pourpres.
26 sept
Petite navigation matinale pour Gran Tarrajal où nous retrouvons Petit Piment. Les enfants exultent. D'autres bateaux français sont au ponton. Les rencontres sont au coeur de ce voyage, toujours l'occasion de moments de partage et de simplicité.
Un rapide inventaire de nos congénères: Ortemi, Yol, Spirit of Traou Mad, Fiuu, Slow Motion, Aumadatroi, Morigan, Belouga, Petit Piment, Catanelo. Les prochaines étape à Las Palmas et Tenerife seront aussi l'occasion de retrouver d'autres bateaux partis plus tard ou dont les itinéraires sont un peu différents. Il est vrai qu'il y a ceux qui viennent de Bretagne et dont le Golfe de Gascogne a été la première épreuve, ceux qui viennent de Méditerranée pour qui c'est Gibraltar qui marque le passage dans le grand Océan, ceux qui passent par Madeire et ceux qui arrivent du Maroc, ceux qui vont au Sénégal et ceux qui n'y vont pas, ceux qui traverseront pour le Brésil et ceux qui visent les Antilles, ceux qui remonteront la côte américaine et ceux qui repartiront du nord des Antilles, ceux qui laissent le bateau outre-Atlantique et ceux aui ramènent le bateau en France. Ceux qui partent un an, ceux qui partent 3 ans et ceux sans date de retour. Ceux qui ont tout à bord et ceux qui en ont moins.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire